Depuis jeudi et les annonces de Jean Castex, le plan de relance est officiellement sur les rails. Ce train de mesures, d’un montant total de 100 milliards d’euros, est censé compenser à partir de 2021 les effets économiques désastreux de la crise liée à l’épidémie de coronavirus. Mais après les annonces, reste à mettre en œuvre ce plan de relance. Pour ce faire, des "sous-préfets à la relance" seront nommés au début de l’année 2021, a annoncé fin août Amélie de Montchalin. "On fait sur-mesure", a précisé lundi sur Europe 1 la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, qui insistent sur la nécessite de faire remonter les spécificités locales. "La relance, ce ne sera pas tout à fait les mêmes défis si vous êtes dans la région centre et dans les Hauts-de-France."
"Ce qu’on cherche à faire, c’est que les préfets de région, qui sont responsables dans leur région de la mise en oeuvre de toutes les politiques publiques, ceux qui animent nos régions, réfléchissent au besoin qu’ils ont", a précisé Amélie de Montchalin. "Les préfets vont nous dire 'voilà les besoin que j’ai sur mon territoire'. Et nous, en face, on va demander à des hauts fonctionnaires qui sont aujourd’hui dans les administrations centrales, qui font aujourd’hui des règles, des normes, qui nous encadrent, d’aller sur le terrain. Je crois fondamentalement qu’il est nécessaire de renforcer l’action publique là où ça se passe."
"On va leur envoyer du renfort"
Hors de question donc pour les sous-préfets à la relance de se substituer aux acteurs locaux, à entendre la ministre. "L’Etat, sur les territoires on ne lui demande pas de tout faire. On lui demande d’animer, de rendre possible de débloquer, de mettre autour de la table les élus, les entreprises, bref de tous ceux qui font vivre un territoire", a-t-elle développé. "Ce qui fait que les élus et les entreprises et collectivités travaillent ensemble, forment une équipe, ce sont les sous-préfets. On va s’appuyer sur eux, mais on va aussi leur envoyer du renfort."
Amélie de Montchalin le sait : les Français jugeront sur du concret. "Le 1er janvier 2021, les milliards dont on parle vont être mobilisables. Mais on est bien conscient que les Français ne vont pas juger sur les milliards", a admis la ministre. "Ils vont nous juger sur "est-ce que cet argent, ces projets, arrivent là où on vit, est-ce qu'ils créent des emplois sur nos territoires et est-ce que ça devient concret ?'"