Anne Hidalgo s'y était opposée des années durant mais c'est finalement chose révolue. Dès mardi, Paris aura donc elle aussi sa police municipale. Car contrairement à toutes les autres villes de France, la capitale n'avait jamais disposé de cette force. Les 154 premiers policiers municipaux parisiens officiellement intronisés ce lundi, arpenteront donc très bientôt les rues. Et l'objectif est que ces derniers soient plusieurs milliers d'ici 2026, à savoir 3.400.
Pourtant rien ne semble encore acté du côté de la répartition des effectifs, comme l'explique Geoffroy Boulard, maire LR du 17ème arrondissement et invité de Romain Desarbres dans Europe Midi. "Je n'ai aucune information sur le nombre d'agents qui seront réellement opérationnels dans les prochaines semaines", s'est-il étonné.
"Après cette opération de communication savamment orchestrée par la candidate à la présidentielle - Anne Hidalgo - qui est en difficulté dans les sondages, nous n'avons finalement pas de concret dans les arrondissements", a-t-il encore regretté.
La nécessité "d'effectifs sur le terrain"
Malgré ce couac, Geoffroy Boulard s'est réjoui de ce dispositif et a reconnu que la droite parisienne a toujours été favorable à la présence d'une police municipale. Cette police municipale, qui ne sera pas dotée d'arme létale, aura à sa disposition tonfas, bombes lacrymogènes et gilets pare-balles. Un constat qui laisse l'édile perplexe. "Avoir des gilets pare-balles mais rien pour se défendre est quand même anachronique et assez peu logique", a-t-il jugé.
Il est également revenu sur les missions qui attendent ces nouveaux agents. "Cette police doit venir en appui de la police nationale qui elle gère les manifestations ou tous les sujets de sécurité des institutions de la République ou en matière de terrorisme. Donc la police municipale doit de son côté contrôler les règlements sur l'espace public et toutes les incivilités du quotidien. Mais pour ça, il faut des effectifs sur le terrain", a rappelé Geoffroy Boulard qui s'est enfin dit inquiet des moyens déployés pour ces agents, alors que de nombreuses interrogations demeurent.