Après Aurélien Rousseau, c’est la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, qui a présenté mercredi sa démission à Emmanuel Macron, en raison d'un "désaccord profond" sur les mesures concernant les étudiants dans la loi sur l'immigration, mais elle a été refusée, ce jeudi. "Emmanuel Macron a perdu la main", a jugé un député de l’aile gauche, pas rassuré par la prise de parole du président de la République. Une vision néanmoins minoritaire d’après son collègue Renaissance, Paul Midy, qui écarte le risque de paralysie.
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Des divisions qui vont se payer pour certains
"Je pense que le PR a été très clair et pédagogique pour bien remettre en perspective ce qu'il y avait dans cette loi et ce qu’on a voulu faire. On repartira sans difficulté de plus belle, j’espère, à la rentrée, avec des sujets qui feront peut-être plus consensus dans la majorité. On a beaucoup de sujets devant nous, que ce soit sur la capacité à aller au plein emploi et par exemple les sujets de transition écologique", a déclaré Paul Midy au micro d’Europe 1.
Pour autant, plusieurs macronistes estiment que les divisions se paieront dès la prochaine échéance électorale. "On va perdre au centre gauche et au centre droit lors des européennes", a prédit un élu Horizons. À ses yeux, la majorité a donné l’impression de voter la loi immigration à contrecœur alors qu’elle avait tout intérêt à l’assumer puisqu’elle est largement soutenue par l’opinion.