Popularité de Macron en baisse : "On est passé d'une bienveillance à une vraie déception"

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Emmanuel Macron aborde la rentrée fragilisé notamment par l'affaire Benalla, selon Frédéric Dabi © YANN COATSALIOU / AFP
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La baisse de cinq points de la cote de popularité d'Emmanuel Macron reflète la fin de la bienveillance à son égard et une certaine déception face à son action, selon le directeur général adjoint de l'Ifop Frédéric Dabi.
INTERVIEW

Le président Macron est au plus bas dans les sondages en août. Seuls 34% des Français se disent satisfaits de sa politique, selon un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche. Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, Emmanuel Macron aborde la rentrée fragilisé. 

Un président fragilisé. "Emmanuel Macron recule très fortement après le point perdu au mois de juillet. Il recule de cinq points. 66% de [Français] mécontents, c'est son moins bon score depuis le début du quinquennat", commente Frédéric Dabi au micro d'Europe 1 dimanche. "Il aborde la rentrée indéniablement fragilisé."

"Une vraie déception". Le spécialiste remarque également que l'attitude des Français à l'égard de Macron a changé. "On est passé d'une bienveillance à une vraie déception et une exigence de résultat avec en plus le sentiment que la politique menée est une politique injuste uniquement favorable aux riches. On a des propos qui sont assez inédits s'agissant d'Emmanuel Macron, en termes de tromperies, d'inaction, de promesses non tenues..."

Un Macron qui se comporterait "comme un monarque". "Au-delà de ça, il reste des traces nombreuses liées à l'affaire Benalla [du nom de cet ancien chargé de la sécurité du président mis en cause pour des faits de violence notamment]. Une manière de montrer que le président est déconnecté de la réalité de la vie quotidienne vécue par les Français, il se comporte comme un monarque. L'affaire Benalla agit comme un poison lent, comme un révélateur, et elle reste exprimée dans le discours des Français."