Elle a surpris tout le monde. Anne Hidalgo ne sera pas candidate en 2026 à un troisième mandat de maire de Paris. "Je ne me présenterai pas à un troisième mandat. C'est une décision que j'ai prise depuis longtemps", a-t-elle annoncé au quotidien Le Monde ce mardi. Dans son entretien, l'édile socialiste désigne le sénateur de la même famille politique, Rémi Féraud, pour préparer sa succession.
L'un des grands fidèles d'Anne Hidalgo
À 53 ans, Rémi Féraud est l'un de ses grands fidèles. Ancien maire du 10e arrondissement de Paris entre 2008 et 2017, il préside le groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris. Pour Anne Hidalgo, il a "la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaire" pour devenir maire de Paris. "Rémi a vocation à devenir le prochain maire de Paris. Mais ça n'est pas moi qui décide, je n'impose rien, je donne simplement une indication. Ce sera aux militants socialistes parisiens d'en décider", a affirmé l'édile.
Diplômé de l'École supérieure de commerce de Paris (ESCP) et de Sciences Po, il intègre rapidement après ses études la sphère politique en commençant comme responsable de la communication municipale de Montmagny. En 2001 et 2002, il travaille au sein du cabinet d'Alain Richard, ministre de la Défense sous le mandat de Jacques Chirac, et devient le premier secrétaire de la fédération socialiste de Paris en 2008. Il restera à ce poste jusqu'en 2015.
Un fervent socialiste et un sénateur impliqué
Adhérent au Parti socialiste depuis 1994, le fidèle d'Anne Hidalgo s'est fait remarquer pour ses positions en faveur d'une salle de consommation de drogue à moindre risque (couramment appelée salle de shoot), dans le 10e arrondissement de la capitale, lorsqu'il était maire de cet arrondissement. Après son élection au Sénat en 2017, il démissionnera de son mandat de maire.
En tant que sénateur, il mène notamment un combat contre la niche fiscale pour les locations de meublés touristiques de type Airbnb. Un combat gagné puisque début novembre, le Parlement a donné son feu vert définitif à une loi visant à mieux réguler ce marché, notamment en réduisant les avantages fiscaux conférés à ce type de locations et en renforçant les pouvoirs de contrôle des maires.
Cette année, Rémi Féraud a porté au Sénat plusieurs propositions de loi, pour l'heure adoptées en première lecture, comme celle qui instaure un décompte annuel des personnes sans abri sur l'ensemble du territoire et celle qui vise à réduire et à encadrer les frais bancaires sur succession. Le socialiste a annoncé souhaiter "organiser le rassemblement tout de suite, avec les maires d'arrondissements, les élus et les militants" et se dit être "dans une logique de transmission, pour que l'histoire de la gauche à Paris commencée en 2001 puisse se poursuive". "Il ne faut pas changer de récit, il faut le prolonger, ouvrir un nouveau chapitre du livre", a-t-il estimé.