Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, soutien de Laurent Wauquiez dans la course à la présidence LR, a affirmé dimanche que Sens Commun, émanation de la Manif pour tous au sein de LR, avait "sa place" dans le parti mais devait en "respecter le cadre".
"Ce sont des gens de conviction". "Sur Sens Commun, il faut ni excès d'honneur ni excès d'indignité. Refusons les anathèmes, la mise à l'écart", a dit Eric Ciotti sur BFMTV, alors que la position de Sens Commun est très critiquée. Son président, Christophe Billan, explique en effet qu'on ne peut être Français sans être chrétien, et a évoqué l'idée d'une "plateforme" politique avec l'ancienne députée Front national Marion Maréchal-Le Pen. "Ce sont des gens de conviction, ils ont leur place au sein des Républicains", a insisté Eric Ciotti. "Il y avait une association avec Les Républicains faite par Jean-François Copé, donc aujourd'hui il faut qu'ils respectent le cadre des Républicains."
Pas d'unanimité au sein de LR. Pour lui, "on a donné médiatiquement à Sens Commun une place, une influence qu'ils n'ont pas", en réalité, au sein de LR. "Les militants Sens commun ont des convictions, croient à une certaine idée de la famille, qui ne mérite pas ces insultes permanentes", a estimé l'élu des Alpes-Maritimes. Une position qui le démarque de Daniel Fasquelle, candidat à la présidence des Républicains, qui a réclamé mercredi la "dénonciation de la convention" qui lie son parti à Sens commun.
"Le FN est une impasse". À propos de la "plateforme" politique avec Marion Maréchal-Le Pen, Eric Ciotti a répété qu'il avait "dénoncé publiquement cette main tendue". "Laurent Wauquiez l'a fait également. Sens commun a publié un communiqué dénonçant cette approche et faisant une sorte de mea culpa", a souligné le député. "Il n'y aura jamais d'alliance avec le FN. Nous n'avons rien à voir avec le FN. Depuis que je suis engagé en politique dans mon département, j'ai comme premier adversaire le FN, et le FN a démontré à travers le naufrage de Mme Le Pen son manque de crédibilité. Il faut redire que le FN est une impasse."