Les Verts ont tranché. C'est à Yannick Jadot que reviendra la tâche de les représenter à l'élection présidentielle. L'eurodéputé EELV est arrivé en tête de la primaire organisée par son parti, devant sa rivale Michèle Rivasi. Et pour Daniel Cohn-Bendit, ancien EELV et chroniqueur à Europe 1, cette nouvelle candidature "peut changer la donne à l'intérieur de la gauche".
Résolument pro-européen. De fait, Yannick Jadot "se différencie de tous les autres candidats de la gauche", a estimé, mardi, l'ancien eurodéputé. "Il a une position écologique et sociale" qui le classe résolument à gauche, tout en étant "radicalement pro-européen, ce que tous les Montebourg et Mélenchon ne sont pas". Et c'est cette singularité qui pourrait bien lui porter chance.
"Il peut créer la surprise". Mais le chemin jusqu'à l'Élysée est encore long. Yannick Jadot doit trouver ses 500 parrainages et arriver à financer sa campagne. "Il y a un Ventoux à grimper. Mais s'il arrive à s'organiser pour avoir les signatures et de l'argent, il aura la baraka", lui prédit Daniel Cohn-Bendit. Selon lui, il est même possible que le candidat EELV passe la barre des 5% au premier tour de la présidentielle. "S'il arrive à bien [défendre] une écologie libertaire, qui n'est pas punitive et peut enthousiasmer, [s'il] prend l'Europe à bras-le-corps, il peut créer la surprise."