"L'antisionisme, lorsqu'il est la négation de l'existence d'Israël comme Etat, est un antisémitisme", a lancé mercredi Emmanuel Macron, à l'occasion de sa visite à Jérusalem. "Ce qui ne veut pas dire qu'il deviendrait impossible d'avoir des désaccords, de critiquer telle ou telle action du gouvernement d'Israël mais la négation de son existence relève bien aujourd'hui d'une forme contemporaine de l'antisémitisme", a ajouté le chef de l'État lors d'un point de presse avec son homologue israélien Reuven Rivlin.
Invité par Israël, avec une quarantaine de dirigeants mondiaux, pour marquer jeudi le 75e anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz, Emmanuel Macron est arrivé un jour plus tôt pour ces rencontres diplomatiques. Il a rencontré mercredi matin le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant son entretien avec le président Rivlin.
"L'ombre noire de l'antisémitisme se répand, renaît"
"Dans nombre de nos pays, et c'est vrai aussi pour la France, l'ombre noire de l'antisémitisme se répand, renaît (...) et ne concerne pas simplement les Juifs mais notre destin commun et, pour ce qui est de la France, toute la République", a affirmé Emmanuel Macron aux côtés du président israélien.
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Dans un message destiné au mémorial de la Shoah à Jérusalem, Yad Vashem, il a défendu son "combat" de "chaque jour" contre l'antisémitisme, qu'il traque "dans les discours, dans les comportements, sur internet". Emmanuel Macron doit s'entretenir ensuite avec le chef de l'opposition israélienne Benny Gantz et ira voir à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le chef de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, dans l'après-midi.