Le président du MoDem, François Bayrou, a considéré dimanche que les annonces d'Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse constituaient "une révolution", "pas seulement l'ensemble des mesures, mais la philosophie qui porte ces mesures".
"Les choses qui ont été apportées par le président de la République, ce sont les choses les plus profondes qu'on pouvait imaginer", a considéré ce proche allié du chef de l'État sur BFMTV, en définissant la "philosophie" de cette "révolution": "le progrès pour tous en demandant le meilleur à chacun". "C'est au fond la réponse à toutes les critiques qui ont été apportées, y compris par les 'gilets jaunes'", a encore fait valoir le patron du MoDem, dont les députés siègent dans la majorité à l'Assemblée.
"Une réponse aux grandes inquiétudes des démocraties occidentales"
"Certains entretenaient le sentiment que, au fond, ce qu'avait choisi Emmanuel Macron, c'était une société individualiste, pour les plus forts, pour les plus riches", a déploré François Bayrou. "Et (Emmanuel Macron) s'est expliqué : ce qui compte, c'est à la fois d'utiliser toute l'énergie que peut apporter la compétition, l'utiliser pour la solidarité la plus concrète, pratique, de terrain, de la vie de tous les jours", a-t-il développé.
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"C'est plus qu'un grand projet national. C'est la réponse - si on arrive à la mettre en oeuvre - aux grandes inquiétudes de toutes les démocraties occidentales", "c'est un projet de société qui se porte vers ce que nous avons de plus précieux", a encore estimé François Bayrou.
Le maire de Pau a notamment salué le projet présidentiel de regrouper les services publics dans un lieu unique dans chaque canton : "De quoi se plaignaient les 'gilets jaunes' et tous ceux qui leur faisaient écho ? Précisément de cela!", sous-entendu du manque de services publics dans de nombreuses zones du territoire.
Le "oui, mais" du patron du Modem sur la proportionnelle. Partisan de longue date de la proportionnelle, François Bayrou a salué l'annonce d'Emmanuel Macron de vouloir introduire en partie ce système aux élections législatives, mais a mis en garde contre une formule qui avantagerait "les majoritaires". "Les 20% des sièges, ça dépend comment on les attribue, et il y a deux manières de les attribuer", a-t-il expliqué.
"Soit ces 20% de sièges sont un pot commun dans lequel tout le monde pioche : les vainqueurs, les majoritaires comme les minoritaires, auquel cas ça permet de représenter, mais ça ne change pas tout", a-t-il d'abord exposé, en se montrant défavorable à un tel système dit "additif". Et d'appeler à un système "à l'allemande", où "les 20% de sièges sont là pour corriger les défauts du majoritaire".