Jean-Luc Mélenchon a déploré samedi à Marseille que "la force publique (ait) été utilisée seulement pour affronter les manifestations" de "gilets jaunes", qualifiant Emmanuel Macron de "président flashball". Le leader de La France insoumise a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait mercredi à l'Élysée pour y rencontrer le président de la République. "Ils m'ont convoqué mercredi. Je ne sais pas pourquoi mais quel que soit le sujet, c'est certain que j'aurai quelque chose à lui dire", a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse. Vendredi, à la veille de la douzième journée de mobilisation des "gilets jaunes", l'ancien candidat à la présidentielle avait publié un tweet très critique envers le chef de l'État.
Stop au président #FlashBall.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 1 février 2019
Ce samedi, #ActeXII dans la rue partout en France. #GiletsJaunespic.twitter.com/2mMV023I2G
Le leader de LFI déplore le "manque de regrets" de la place Beauvau. "Qu'est-ce que c'est que d'aller à une manif avec un œil de moins, dans quel pays voit-on ça ?", a lancé Jean-Luc Mélenchon, avant de rejoindre une manifestation contre l'habitat indigne à Marseille, qui a rassemblé 2.500 personnes selon la police. "1.800 blessés chez les 'gilets jaunes' et un millier de policiers blessés, et cet homme, Christophe Castaner, n'a rien à dire, pas le moindre mot de regret", s'est-il exclamé, évoquant le ministre de l'Intérieur.
Une femme de 80 ans morte en décembre en marge de heurts. "En tant que marseillais, je remarque aussi que le président a nié purement la mort de Madame Redouane", a-t-il dit. Une octogénaire, Zineb Redouane, est morte début décembre à Marseille à l'hôpital après avoir été blessée la veille, alors qu'elle fermait les volets de son appartement, par des éléments d'une grenade lacrymogène, tirée pendant des heurts en marge d'une manifestation de "gilets jaunes".
L'acte 12 des "gilets jaunes", selon Jean-Luc Mélenchon, "c'est un rappel à l'ordre humain car le fossé se creuse entre celui qui dirige (Emmanuel Macron, ndlr) et le commun des mortels". Le député de Marseille a appelé de ses vœux que la journée du mardi 5 février soit "l'acte 1 du décloisonnement", rappelant que la CGT a appelé à une grève générale, à laquelle certains groupes de "gilets jaunes" veulent se joindre, de même que différentes organisations politiques, "notamment les Insoumis".