Manuel Valls a estimé que François Hollande n’avait pas "à rougir" de son bilan, notamment sur la sécurité des Français. Invité du Grand-Rendez-vous d’Europe 1 dimanche, et interrogé sur sa possible participation à l’élection présidentielle si le chef de l’Etat renonçait à se présenter, le Premier ministre a botté en touche : "Je ne travaille pas sur des suppositions, des supputations ou des si". "Moi, je suis premier ministre, je ne suis pas supplément, je ne suis pas recours, je suis Premier ministre jusqu’au bout parce que je dois agir pour protéger les Français […]", a-t-il déclaré.
Le FN au second tour ? "François Hollande a donné rendez-vous aux Français au mois de décembre, c’est à lui de prendre cette décision", a-t-il précisé quand à l’hypothétique candidature du président à sa succession, candidature vers laquelle François Hollande a semblé faire un pas lors de sa prise de parole, salle Wagram, jeudi. "J’ai toujours considéré que le président sortant devait être candidat", a souligné Manuel Valls, estimant que l’enjeu politique majeur des élections à venir était le risque que la gauche ne se retrouve pas au second tour, et ce à la faveur du Front national.
Le discours de l'extrême-droite. Sur ce sujet, le Premier ministre a déploré la droitisation du discours des candidats à la primaire à droite. "Une partie de la droite, par ses propositions, par la remise en question de l’Etat de droit […] - c’est à dire tout simplement l’arbitraire qui prendrait la place sur la démocratie -, par sa volonté en permanence de stigmatiser, ici les pauvres, nos compatriotes musulmans, là les migrants, fait le travail de l’extrême-droite", a-t-il jugé.