La division de la gauche inquiète le gouvernement pour les élections régionales. Mais aussi, au-delà, pour 2017. Ainsi, Cécile Duflot ne fait plus mystère de son ambition d'être candidate à la présidentielle. Avec le risque de provoquer une élimination de la gauche dès le premier tour, dans un remake du 21 avril 2002.
L'obstacle des 500 signatures. A l'Elysée comme au Parti socialiste, on se montre toutefois sereins. La candidature de Cécile Duflot ne fait plus peur car l'analyse a changé. François Hollande comme ses conseillers pensent tout simplement que la députée ne sera pas en capacité de se présenter, car elle ne pourra pas réunir les 500 signatures d'élus nécessaires.
En effet, en 2012, Eva Joly avait pu compter sur les 280 élus locaux d'Europe Ecologie-Les Verts. Mais après la purge des élections locales depuis 2012 et la crise qui déchire les écologistes, la tâche s'annonce quasiment impossible pour Cécile Duflot. Les Verts devraient compter trois fois moins d'élus et cette fois, ce n'est pas le PS qui volera au secours de la candidate Duflot, qui a claqué la porte du gouvernement l'an dernier et accable l'exécutif de ses reproches depuis son départ.
Scission des écologistes. Autre difficulté : le financement. EELV, qui doit encore rembourser de l'argent emprunté pour la campagne de 2012, est dans une situation financière très compliquée. Trouver à nouveau des fonds sera une gageure. Ajoutons à cela les mauvais sondages, mais aussi le lancement mi-octobre de l'Union des démocrates et écologistes (UDE), le mouvement lancé par les sécessionnistes Jean-Vincent Placé et François de Rugy, qui risque de prendre des parts de marché dans l'électorat vert. Autant d'obstacles qui poussent François Hollande à estimer que Cécile Duflot a du souci à se faire.
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