Alors que le musée du Louvre a été visé ce vendredi matin par des opposants à la réforme des retraites, le siège parisien de la CFDT a pour sa part subi une "violente intrusion" en tout début d'après-midi. Dans un tweet, le secrétaire général du syndicat, Laurent Berger, indique que "quelques dizaines d'individus se sont introduits violemment dans les locaux de la confédération", où ils ont "agressé verbalement et physiquement des salariés". Comment expliquer un tel geste ?
La CFDT est vu comme "le casseur de grève"
S'attaquer à la CFDT, c'est d'abord s'en prendre à un symbole. Beaucoup de syndiqués estiment que la CFDT a été d'une certaine manière le "casseur de grève", les organisations contestataires lui reprochent d'une part de soutenir la réforme d'un nouveau régime des retraites par points, et surtout d'avoir mis un genou à terre avec une simple suspension de l'âge pivot, pomme de discorde du conflit qui s'apprête à entrer dans sa septième semaine.
Des actions symboliques alors que le mouvement baisse
Malgré tout, la CGT a rapidement tenu à se désolidariser de cette intrusion, indiquant dans un communiqué ne pas "cautionner ce type d'action", idem du côté du syndicat Sud, qui indique ne pas être derrière cette opération qui est, selon la CFDT, le résultat d'une "coordination SNCF-RATP".
Cet événement n'a en tout cas pas surpris certains ministres, "avec la baisse du mouvement, ils vont vouloir faire des actions symboliques, il y a des convergences des extrêmes", glissait jeudi un représentant du gouvernement. Et dans cette situation, la CFDT, comme les députés LREM, sont des cibles potentielles.