Manuel Valls, épargné par le dégagisme ? L'ancien Premier ministre pourrait conserver son siège de député, après sa première place, dimanche, au premier tour des législatives dans la 1ère circonscription de l'Essonne. Il devance la candidate de La France insoumise. Manuel Valls arrive "nettement" en tête devant Farida Amrani, qu'il affronte dimanche prochain au second tour.
Les scores. Sans investiture officielle mais sans adversaire PS ni LREM face à lui, le défait de la primaire de janvier a récolté 25,45% des suffrages, contre 17,61% pour la candidate LFI Farida Amrani, qu'il va affronter au second tour. Derrière, la candidate LR rassemble 11,93% des voix tandis que la frontiste de cette circonscription fait 10,2%. À noter que l'humoriste controversé Dieudonné réalise un score de 3,84% et ne se qualifie évidemment pas pour le second tour. Idem pour Francis Lalanne, suppléant du divers gauche Jacques Borie (1,08%).
La projection pour le second tour. Ballottage favorable pour Manuel Valls. Près de huit points d'avance sur la candidate pro-Mélenchon, des reports de voix d'une partie des voix de LR et de quelques suffrages FN… A priori, il devrait être élu sans trop de difficultés si ses soutiens ne se démobilisent pas. Mais son score de dimanche est très loin de sa performance réalisée il y a cinq ans : il avait récolté 48,60% des suffrages au premier tour, avant de confirmer au second avec 65,58%. Plus inquiétant : si un sondage paru dans le JDD lui prédisait une avance de quatre points (30% contre 26% pour Farida Amrani), il indiquait également un score de parité au second tour entre les deux candidats.
A la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour dans cette circonscription avec 29,69% contre 25,24% pour Emmanuel Macron, qui l'avait emporté au second (74,76%). Un scénario qu'aimerait bien revivre Manuel Valls, qui a redit sa volonté de voir son ancien ministre "réussir" son quinquennat.
Sa réaction. "Malgré la confusion - je n'avais aucune investiture officielle -, malgré le nombre de candidats, j'arrive nettement en tête avec 25,5%. La deuxième candidature est celle de La France insoumise avec 17,6%. Il y a maintenant un choix de clarification entre ceux qui veulent la réussite de ce quinquennat et d'Emmanuel Macron" et les autres (comprendre les partisans de La France insoumise) qui veulent "détruire", a-t-il expliqué. Il a aussi regretté que l'abstention dans sa circonscription soit "beaucoup trop importante" et "préoccupante".