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Première discorde entre le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères sur le sujet de l’Algérie

Jacques Serais . 1 min

Le renvoi en France d'un influenceur algérien expulsé vers l’Algérie a provoqué la colère de Bruno Retailleau. Cette affaire risque d'exacerber les tensions entre les deux pays, déjà fragilisées par des divergences internes en France sur la gestion de la situation. Au ministère des Affaires étrangères, l’heure est plus à la temporisation.

"L'Algérie cherche à humilier la France" : le renvoi en France d'un influenceur algérien expulsé vers l'Algérie a suscité vendredi la colère du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et risque d'envenimer encore des relations franco-algériennes déjà tendues.

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"On a atteint avec l'Algérie un seuil extrêmement inquiétant", a ajouté Bruno Retailleau, qui s'exprimait lors d'un déplacement à Nantes sur la thématique des visas. "Je pense que la France ne peut pas supporter cette situation", a-t-il encore dit, appelant à "évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l'Algérie" pour "défendre nos intérêts".

Du côté du Quai d'Orsay, les diplomates n'en sont pas là. Ils en sont même très loin. Pas question de se lancer dans un effet d'annonce, juge-t-on en interne. Pour rappel, la France a donné ces dernières années entre 110 et 130 millions d'euros à l'Algérie par an.

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Pour le ministère des Affaires étrangères, on ne souhaite pas entrer dans ces considérations. Les questions de visas, les questions d'aide au développement, ça ne marche pas comme moyen de pression.

Premières dissensions au sein du gouvernement Bayrou

"Il faut voir les relations commerciales à l'échelle européenne", a estimé une source diplomatique haut placée à Europe 1 ajoutant que la circulation des personnes, cela devait se gérer au niveau européen. 

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Une analyse qui n'est absolument pas celle du ministère de l'Intérieur. Ce qui crée de premières dissensions au sein du gouvernement Bayrou. Un diplomate français nous l’a d’ailleurs confié,  "au Quai d'Orsay, on ne joue pas la même partition qu'à Beauvau".