Présidence de LR : face à Retailleau, Wauquiez veut se démarquer en parlant «travail» et «assistanat»

Candidat pour prendre la tête des Républicains face à Bruno Retailleau, le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez a affirmé dimanche qu'il portera les thématiques de la lutte contre "l'assistanat" et du travail dans sa campagne. Il a également écarté toute "guerre" avec le ministre de l'Intérieur.
La lutte contre "l'assistanat" et le "travail" seront les thématiques que Laurent Wauquiez portera dans sa campagne pour la tête des Républicains, face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui "parle principalement de la sécurité de l'immigration", a-t-il expliqué dimanche sur BFMTV. "On a un système social à repenser et ça fait partie des engagements qui seront les miens à la tête de notre parti", a déclaré Laurent Wauquiez, entré comme Bruno Retailleau en campagne cette semaine pour la présidence de LR.
"Il y a trop d'assistanat", selon Wauquiez
Comment se différencient-ils sur le fond ? "Bruno Retailleau parle principalement de la sécurité, de l'immigration. C'est très important. Je parle de ça, mais je parle aussi du travail et de l'assistanat", a expliqué le député de Haute-Loire, évoquant également "la dépense publique" et "la bureaucratie".
"Je considère que pour que la droite soit ré-entendue par les Français, elle doit s'exprimer sur le régalien, sur l'immigration. Elle doit aussi traiter (...) l'injustice d'un système de protection sociale qui ne reconnaît plus les gens qui travaillent ou qui ont travaillé toute leur vie. Pour moi, c'est le deuxième problème majeur de la France, il y a trop d'assistanat", a insisté celui qui fustigeait déjà en 2011, dans une formule polémique, "les dérives de l'assistanat", véritable "cancer de la société française".
Il y a "plus malin à faire" que de "se déchirer" au sein de LR
Comme Bruno Retailleau la veille, qui a assuré que cette campagne ne virerait pas au "match sanglant", Laurent Wauquiez a écarté toute "guerre". Il a cependant regretté la candidature de Bruno Retailleau, en assurant qu'"il y avait plus malin à faire" pour la droite que "se déchirer", en répétant ses deux arguments-clés.
D'abord, ministre de l'Intérieur est "sans doute un des jobs les plus exigeants au sein du gouvernement", et représente "un travail à temps plein". "Il n'y a pas de temps libre pour un ministre de l'Intérieur" pour faire campagne, contrairement à ce qu'affirme Bruno Retailleau, car "la délinquance ne s'arrête pas à 18 heures" ni "le week-end".
Deuxièmement, Bruno Retailleau serait contraint par "la solidarité gouvernementale" qui l'empêcherait d'avoir "une parole très libre et très indépendante" comme l'exige "la période actuelle", selon Laurent Wauquiez. Or, "le président de parti, demain, il doit pouvoir s'exprimer très fortement", plaide-t-il. En réponse, Bruno Retailleau avait assuré samedi dans Le Parisien qu'il n'était "pas homme à mettre (s)es convictions dans (s)a poche".