Dix candidats se présentent au total pour prendre la tête des députés LREM, dont Roland Lescure, Brigitte Bourguignon et Gilles Le Gendre qui ont ajouté leurs noms jeudi à cette longue liste, ont indiqué des sources parlementaires. Bruno Bonnell, Jean-Charles Colas-Roy et Perrine Goulet se sont aussi mis sur les rangs in fine.
Après le départ mercredi de Richard Ferrand pour le perchoir, quatre élus s'étaient déjà manifestés: Laetitia Avia, Gabriel Attal, Amélie de Montchalin et Rémy Rebeyrotte. Vice-président et porte-parole du groupe majoritaire, l'élu de Paris Gilles Le Gendre, qui a un lien de "confiance" avec Richard Ferrand, dit se préparer à la fonction "depuis des mois" et pense être "le mieux à même" de "rassembler", dans sa profession de foi. "À Richard revient le mérite d'avoir conduit notre groupe du berceau à l'adolescence" et "l'âge adulte" arrive, selon lui.
Brigitte Bourguignon, ex-socialiste. Présidente de la commission des Affaires sociales et élue du Pas-de-Calais, Brigitte Bourguignon entend "rassembler, organiser et accompagner". "Pour réussir, nous devons être une majorité d'action, de dialogue et de transparence", plaide aussi cette ex-socialiste.
Retrouvez la lettre de candidature à la présidence du groupe @LaREM_AN que j’ai adressée à l’ensemble de mes collègues.
— Brigitte Bourguignon (@BrigBourguignon) 13 septembre 2018
Trois principes guident ma candidature :
Rassembler
Organiser
Accompagner pic.twitter.com/waOYc7gRN8
Élu des Français d'Amérique du Nord et actuel président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, Roland Lescure prône pour le groupe majoritaire des "règles communes plus souples, plus transparentes et plus ouvertes" et "une nouvelle gouvernance paritaire, politique et responsabilisée". Bruno Bonnell (Rhône) veut être "le candidat du renforcement des liens d'audace et d'idéal", Perrine Goulet (Nièvre) pense qu'il est "l'heure du renouvellement et de la réunification", et Jean-Charles Colas-Roy (Isère) met en avant son soutien en début de semaine à Barbara Pompili, principale challengeuse de Richard Ferrand pour le perchoir.
Beaucoup de "démarches personnelles". Parmi les candidatures, "il y a beaucoup de démarches personnelles, c'est un peu la foire à la saucisse. Le jeu est ouvert et tout est imprévisible", comme l'a montré le score de Richard Ferrand mercredi dans l'hémicycle, glissait dans la matinée un député. Avec 254 votes en sa faveur (52,4% des exprimés), Richard Ferrand n'a pas fait le plein des voix de la majorité. Parmi les 312 députés LREM, 285 étaient présents selon le groupe, qui n'ont donc pas tous donné leur suffrage à leur ex-chef de file. Pour lui succéder, "on a dépassé le débat homme ou femme", au profit des "compétences", d'après un autre député.
Dans un courrier envoyé aux "marcheurs", Frédéric Descrozaille, Christophe Jerretie et François Jolivet réclament pour leur part le report d'une semaine de l'élection, prévue mardi, afin que puissent se présenter "des équipes", et "pas seulement des individus".