Depuis dimanche, le nombre de candidats déclarés à l'élection présidentielle a grimpé : Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, est en effet sortie du bois pour assumer ses ambitions. Une annonce faite en bord de Seine, non pas à Paris mais à Rouen. Reste encore à l'édile à évaluer ses chances, qui sont certes très bonnes en interne, pour représenter le PS à la présidentielle, mais sans garantie aucune de victoire finale.
À la fin du mois, un vote interne au PS doit en effet adouber le représentant du parti. Et Anne Hidalgo paraît bien placée face à son son principal challenger, le maire du Mans Stéphane Le Foll. Mais la suite pourrait se révéler plus compliquée. À gauche, les candidatures sont très nombreuses, entre Jean-Luc Mélenchon, le mieux placé dans les sondages, et Arnaud Montebourg, qui essaye d’incarner le courant chevènementiste. Sans oublier les écologistes qui sont sur le point de désigner leur favori.
S'éloigner de son étiquette de "maire de la capitale"
Alors pour Anne Hidalgo, tout l'enjeu est d'essayer de s'éloigner de son étiquette de "maire de la capitale". Dimanche d'ailleurs, l'édile a veillé à citer le moins possible sa ville de Paris. Dans une France où les fractures sont fortes entre Paris et la province, la marque est encombrante. Et puis son bilan dans certains domaines comme la propreté, les transports ou la sécurité, est plus que contesté, avec notamment le dossier toujours pas réglé de la "colline du crack", campement du nord de Paris gangréné par la drogue et dont les démantèlements successifs n'ont pas réussi à venir à bout.
Alors qu'Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont toujours en tête des sondages pour accéder au second tour de la présidentielle, le défi d’Anne Hidalgo est immense si elle souhaite bousculer l’élection.