Emmanuel Macron a promis samedi à Marseille que, s'il est réélu, son Premier ministre sera "directement chargé de la planification écologique", afin d'aller "deux fois plus vite" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. "La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas", a-t-il lancé lors d'un meeting dans les jardins du Pharo, sous un soleil éclatant. Devant quelques milliers de personnes, il a promis un "renouvellement complet" de sa politique, disant avoir "entendu" le message du premier tour où l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, chantre de la planification écologique, a failli créer la surprise et accéder au second tour.
Proposition choc : Emmanuel Macron a promis un Premier ministre "directement chargé de la planification écologique", "appuyé par deux ministres forts". Un "ministre de la planification énergétique", qui "aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon".
Et un ministre "chargé de la planification écologique territoriale" qui, dans un "agenda de décentralisation massive", va œuvrer pour "changer nos moyens de se déplacer au quotidien", "réinvestir sur le fluvial et le fret ferroviaire", "accélérer la rénovation des logements, au moins 700.000 par an sur les 5 ans qui viennent", ou encore "agir pour la qualité de l'eau, de l'air, de l'alimentation".
"Nous n'avons pas rien fait durant ces cinq années"
"Ce message écologique du premier tour, nous devons aujourd'hui savoir lui donner une perspective nouvelle pour le 24 avril et les années qui viennent", a-t-il insisté, tout en défendant son bilan.
"Nous n'avons pas rien fait durant ces cinq années", a souligné Emmanuel Macron, citant notamment "Notre-Dame-des-Landes, Europacity, la Montagne d'or en Guyane, le Terminal 4 de Roissy". "Tous ces projets, qui les a arrêtés parce qu'ils n'étaient pas écologiques ? C'est nous, pas eux !"
"Nous avons été deux fois plus vite que les deux quinquennats qui précédaient pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous les avons diminuées de 12% en cinq ans. C'est pour dire : l'inaction, pas chez moi !", a-t-il souligné.
"Mais ce que le Giec nous a encore dit, c'est que ça ne suffit pas, il faut aller deux fois plus vite. Vous savez quoi ? On va le faire", a-t-il ajouté, disant vouloir réconcilier deux angoisses, celle de ceux qui craignent une "planète plus viable" et celle de "ceux qui craignent un changement trop rapide".
"Je n'ai aucune envie de faire 5 ans de plus. Non, je ne veux pas les faire en plus, je veux complètement refonder. Je veux que ce soit 5 années de renouvellement complet", a-t-il souligné. Attaquant son adversaire du second tour Marine Le Pen - "même incompétente, elle est climatosceptique" - il a lancé aux militants : "Ne sifflez pas l'extrême droite, battez-la le 24 avril."