Depuis le début de cette campagne, les questions d’identité, d’immigration et de sécurité sont au centre des débats. C'est, d'ailleurs, l'un des enjeux de l'élection présidentielle et, de ce qu'en disent ses adversaires, c'est le talon d'Achille d'Emmanuel Macron. Que ce soit Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Valérie Pécresse, tous attaquent son bilan régalien. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'en défend dans le Journal du dimanche. Il lance des flèches dans une seule direction : Marine Le Pen.
Emmanuel Macron convaincu de gagner face à Marine Le Pen
Gérald Darmanin le dit explicitement. Le problème n'est pas Valérie Pécresse, mais Marine Le Pen, selon lui, la plus dangereuse et la plus susceptible de se qualifier au second tour de la présidentielle. Au-delà du fond, le ministre de l'Intérieur cherche ainsi à replacer la candidate du RN au centre du jeu de la présidentielle et ainsi renouer avec le pari initial d'Emmanuel Macron de se retrouver face à elle au deuxième tour. Quand on cherche à gagner un combat, il vaut mieux choisir son adversaire, c'est bien connu. Emmanuel Macron est convaincu qu'il est presque assuré de gagner face à la fille de Jean-Marie Le Pen, comme en 2017.
La défense du bilan sécuritaire
Ensuite, Gérald Darmanin défend son bilan face aux attaques d'Éric Zemmour, de Marine Le Pen et de Valérie Pécresse avec quelques chiffres. Plus 10.000 policiers et gendarmes en cinq ans, 1.900 policiers supplémentaires pour le renseignement territorial, 37 attentats déjoués. En revanche, aucune évocation du bilan migratoire du quinquennat, dont les résultats, publiés cette semaine, sont mauvais. Depuis son arrivée place Beauvau, Gérald Darmanin permet à Emmanuel Macron d'être plus crédible sur le régalien. Il devrait d'ailleurs multiplier les sorties pendant la campagne pour essayer de montrer à la droite que le chef de l'État n'est pas laxiste.