Chaque mot sera pesé. Le texte doit nécessairement être très prudent. "On n'est pas là ni pour soutenir ni pour s'opposer", nous glisse-t-on à la Conférence des évêques de France. Mais que faire face à un Éric Zemmour qui, dans son clip de campagne présidentielle, fustige les autorités religieuses tout en se revendiquant de l'héritage chrétien. Un legs également revendiqué par Valérie Pécresse, qui avait pris position à l'époque contre le mariage pour tous comme l'Église, alors même que les liens avec Emmanuel Macron ne sont pas si mauvais. Le président, qui a une certaine proximité avec le pape François, même s'il est aussi celui qui a fait voter la PMA pour toutes.
Un rappel des valeurs fondamentales
En 2017 déjà, l'Église avait fait preuve d'une très grande prudence en ne prenant pas parti dans le duel Emmanuel Macron/Marine Le Pen, contrairement à sa tradition critique envers l'extrême droite depuis les années 1990. L'idée, nous dit-on aujourd'hui, c'est de rappeler les fondamentaux de l'Église, appelés la doctrine sociale, sur l'accueil des migrants et la valeur travail. L'Église qui rappellera aussi le devoir pour tout catholique d'aller voter.