Présidentielle : le grand pèlerinage des candidats à Colombey-les-Deux-Eglises

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Alexandre Chauveau, avec AFP , modifié à
Une grande partie de la classe politique se rend ce mardi à Colombey-les-Deux-Églises pour commémorer les 51 ans de la mort du général De Gaulle. A six mois de l'élection présidentielle, les candidats cherchent à récupérer l'héritage gaulliste. De la "politique spectacle", critiquent certains.

De Jean Castex à Anne Hidalgo, en passant par les candidats des Républicains, près d’une dizaine de femmes et d’hommes politiques de premier plan vont défiler ce mardi à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage au général De Gaulle, décédé il y a 51 ans. Rarement le petit village de la Haute-Marne n'aura vu autant de beau monde se précipiter sur la tombe du général. A six mois de l'élection présidentielle, les politiques veulent associer leur image à celle de De Gaulle.

"Tout ça est assez pitoyable"

La forte présence politique à Colombey ce mardi est aussi une manière de répondre à Eric Zemmour. Le candidat putatif à l'élection présidentielle a fait de nombreuses références à l'héritage gaulliste tout en multipliant les déclarations polémiques sur Philippe Pétain. Jean-Louis Debré, l'ex-président du Conseil constitutionnel, voit d'un mauvais œil ce grand raout sur la tombe du général De Gaulle. 

"Chacun tire un enseignement de ce qu'a été le général De Gaulle. Simplement, De Gaulle n'a pas d'héritier. Certains peuvent chercher à comprendre et à s'inspirer de ce qu'il a fait mais chaque époque est différente et tout ça manque de sincérité. Est-ce que vous avez vu tous ces personnages l'année dernière à Colombey ? Je vous pose la question. Est-ce que vous les verrez l'année prochaine ? Tout ça est assez pitoyable. Tout ça, c'est la politique spectacle, et un mauvais spectacle", tacle l'ex-député UMP. 

Tous les présidents de la République, à l'exception du socialiste François Mitterrand, se sont rendus au moins une fois pendant leur mandat à Colombey. L'affluence y est la plus forte au moment des commémorations de l'Appel du 18 juin et de la mort du général, décédé le 9 novembre 1970 à 80 ans dans sa résidence de La Boisserie.