Un refus de plus. Lundi matin, alors que les rumeurs d'un recours à Alain Juppé se faisaient de plus en plus pressantes, le maire de Bordeaux et dauphin de François Fillon a une nouvelle fois décliné une offre qui n'est pas formulée. Sur Twitter, il s'est (encore) montré très clair : "Aux auteurs de rumeurs infondées, une confirmation : pour moi, NON c'est NON."
Aux auteurs de rumeurs infondées, une confirmation : pour moi, NON c'est NON. Je dirai pourquoi. Aujourd'hui écoutons FF, notre candidat.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 6 février 2017
Premier refus deux jours après les révélations du Canard enchaîné. Ce n'est pas la première fois qu'Alain Juppé refuse publiquement et clairement d'être le remplaçant d'un candidat en difficulté, comme beaucoup le souhaitent chez Les Républicains. Et que ses soutiens le pressent malgré tout de revenir dans l'arène. Deux jours après la parution du Canard enchaîné sur les emplois fictifs présumés de Penelope Fillon, il écarte une première fois l'hypothèse qui commence à monter dans son camp : "La primaire a eu lieu, les électeurs se sont prononcés de la façon la plus claire et je n'ai pas du tout l'intention de me lancer en ce qui me concerne dans une opération de repêchage. Donc pour ce qui est de ma situation personnelle c'est non, définitivement non", indiquait-il déjà le vendredi 29 janvier.
"Je ne serai jamais un plan B". Une déclaration qui ne laisse guère place au doute, en théorie. Mais la droite vacille tellement que son retour aux affaires nationales est de plus en plus envisagé, et souhaité, par certains cadres LR. Mercredi 1er février, son soutien Philippe Gosselin l'appellait à "réfléchir" à la possibilité d'un recours. "J'ai dit la semaine dernière ce que je pensais et je n'ai pas varié. Quoi qu'il arrive, je ne serai jamais un Plan B", répond-t-il sans tarder.
Bis repetita lors du week-end, quand Le Figaro affirme qu'Alain Juppé et François Fillon se sont vus samedi, et que le premier songerait à prendre la relève du second, sous conditions. Et ceux qui sont favorables à son retour de rappeler les règles en vigueur dans le monde du sport : "Si le premier est disqualifié, c'est le numéro deux qui prendrait sa place", estime ainsi l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin sur Europe 1 lundi matin, quelques minutes avant la dernière mise au point en date d'Alain Juppé. S'il a donc démenti trois fois, rien n'indique pourtant que ce tweet sera le dernier mot du camp Juppé dans cette affaire.