La droite se met en ordre de bataille. Mardi, les candidats potentiels à l'investiture du parti des Républicains se réunissent à neuf mois de la présidentielle. Plusieurs ténors devraient être présents, dont Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR ou Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Michel Barnier, ancien négociateur en chef du Brexit pour l'Union européenne assistera également "à cette réunion de travail". S'il est prêt à "être utile", le potentiel candidat appelle surtout à l'unité. Un "devoir" selon lui.
Lors de la campagne des élections régionales, Michel Barnier a sillonné certains territoires français. "Partout j'ai entendu la même exigence de nos militants et des citoyens : 'Soyez unis, proposez un projet d'alternance'", assure-t-il. Et d'ajouter : "Aucun d'entre nous ne sortirait indemne d'une désunion".
Vers une primaire ?
Les Républicains se laissent jusqu'au 25 septembre pour s'entendre. Jean Leonetti, en charge d’une mission sur "le processus de rassemblement" au sein du parti, plaidait pour l'organisation d'une primaire de la droite et du centre dès le mois de juillet. Mais cette option rebute certains candidats déclarés, à l'image de Xavier Bertrand. Le président de la Région Hauts-de-France, ex-LR, ne sera pas présent mardi.
"Nous devons trouver une méthode. Les primaires ne sont pas la seule solution", explique Michel Barnier. "J'espère que l'on s'en passera, grâce à un travail collectif entre nous. Je pense qu'on peut bâtir une équipe de France, c'est ce qu'attendent les Français, nos militants..." L'ancien ministre espère "trouver un chef d'équipe sans aller vers une période de querelles, de divisions, de surenchères".
Fort de son expérience de négociateur du Brexit, qu'il raconte dans un livre La grande illusion. Journal secret du Brexit (2016-2020), Michel Barnier assure que "l'unité exige du respect et du temps". Dans un pays qui traverse "beaucoup de difficultés, de solitude et de souffrances", l'élu LR appelle à la "responsabilité". "Il faut qu'on fasse attention à rassembler plutôt qu'à diviser", ajoute-t-il.