L'eurodéputé Yannick Jadot et l'économiste Sandrine Rousseau sont arrivés en tête du premier tour de la primaire écologiste et s'affronteront au deuxième tour organisé du 25 au 28 septembre, ont annoncé dimanche les organisateurs du scrutin.
Record de participation au scrutin
Avec 27,70% des voix des plus de 122.000 inscrits, Yannick Jadot est arrivé en tête de ce vote organisé en ligne du 16 au 19 septembre, suivi par Sandrine Rousseau, avec 25,14% des voix. La députée Delphine Batho avec 22,32% est arrivée troisième mais échoue à se qualifier au second tour, suivie par le maire de Grenoble Eric Piolle avec 22,29% et l'entrepreneur Jean-Marc Governatori avec 2,35%. 122.780 personnes ont participé au scrutin, un record pour une primaire écologiste.
Yannick Jadot "très content"
Yannick Jadot s'est dit "très content" et "extrêmement heureux de la tenue de cette primaire". Donné favori, l'eurodéputé a obtenu 27,70% des voix et assure "rester concentré" pour le second tour. "Plus de 120 0000 Français ont décidé de porter haut et fort la question du dérèglement climatique, des inégalités sociales et de l’affaissement démocratique", s'est-il félicité. Fort de son succès aux européennes de 2019, Yannick Jadot, candidat de "l'écologie des solutions", faisait figure de favori.
Sandrine Rousseau impose l'écoféminisme au second tour
Face à lui, le duel de la ligne bien ancrée à gauche a penché en faveur de Sandrine Rousseau, infligeant une lourde désillusion au très préparé Eric Piolle. Dans l'équipe de l'écoféministe, on se montrait "assez confiants pour aller au second tour". "La campagne s'est déroulée comme on le souhaitait, on s'est lancés tôt en octobre dernier parce qu'il y avait du travail, et Sandrine a désormais une très belle visibilité", poursuivait-on. L'outsider avait émergé médiatiquement lors des Journées d'été à Poitiers, avec notamment un discours très applaudi devant des milliers de militants. Des interventions tranchantes dans les médias au cours des semaines suivantes, au prix de quelques controverses, avaient achevé de faire de Sandrine Rousseau une postulante sérieuse au second tour.