L'eurodéputé Yannick Jadot a gagné mardi la primaire des écologistes et sera candidat à la présidentielle, ayant battu d'une courte tête Sandrine Rousseau au second tour de ce scrutin en ligne, a appris l'AFP dans l'entourage des candidats. Yannick Jadot a obtenu 51,03% des voix qui se sont exprimées parmi les 122.670 électeurs appelés à se prononcer sur la plateforme internet de samedi à mardi. Il était arrivé premier au premier tour le 19 septembre avec 27,7%, devant l'"éco-féministe" Sandrine Rousseau avec 25,14% des voix.
Direction des campagnes de Greenpeace France
Né le 27 juillet 1967 dans l'Aisne, Yannick Jadot a fait ses premières armes en politique en participant à la création du mouvement "La Déferlante" en 1986. Après des études d'économie à l'université Paris Dauphine et des expériences humanitaires au Burkina Faso, au Gabon et au Bangladesh dans les années 1990, il intègre l'ONG Solagral (Solidarité agricole et alimentaire), spécialisée dans le suivi des négociations internationales.
Après un bref passage par la campagne de Noël Mamère en 2002, il obtient la direction des campagnes de l'ONG Greenpeace France. "Dès mon arrivée, (…) je me retrouve accroché à l'ancre d'un navire que vient d'aborder l'équipage du Rainbow Warrior II", raconte-t-il dans un livre en 2014. Il participe à la création de "l'Alliance pour la planète" et prend part au Grenelle de l'Environnement (série de réunions entre l'Etat et les associations sur l'énergie, les transports, la biodiversité) qui a débouché sur des mesures gouvernementales en 2007.
Député européen depuis 2009
Puis le militant enfile une casquette politique. Quelques coups de gueule, - l'une de ses diatribes contre le CETA (accord de libre échange entre l'UE et le Canada) fait 1,8 million de vues sur Facebook -, et son franc parler détonnent, notamment quand il appelle le gouvernement à reconnaître la "connerie" du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Au côté de Daniel Cohn-Bendit, il fait partie des personnalités de la société civile rejoignant Europe Ecologie et acceptant de fusionner avec les Verts pour les élections européennes de 2009, date de son entrée dans un hémicycle strasbourgeois qu'il ne quittera plus.