"Je n’accélère rien du tout" sur les primaires de la droite et du centre, s'est défendu mardi Alain Juppé sur Europe 1. Le candidat Les Républicains à ce scrutin qui doit désigner le candidat de la droite et du centre aux présidentielles de 2017 sort mercredi un livre intitulé Pour un Etat fort. Il y détaille ses propositions, notamment sur la politique pénale, la laïcité et les frontières. Il a affirmé que la sortie de cet ouvrage programmatique, centré sur la fermeté et l'autorité de l'Etat, n'était pas opportuniste. "Je vous rappelle que j’ai annoncé la parution de ce livre il y a plusieurs mois", a-t-il insisté.
Pas d'attaque frontale contre Sarkozy. "Je n’ai que deux adversaires dans cette période : le FN, dont le programme serait désastreux pour la France et le pouvoir en place, qui découvre au bout de quatre ans du mandat du président qu’il y a urgence économique à lutter contre le chômage", a asséné Alain Juppé. Il a refusé de se montrer agressif envers ses adversaires des Républicains, et notamment Nicolas Sarkozy : "pour le reste, ce sont des concurrents et nous trouverons le moyen d’assumer cette compétition dans le meilleur esprit possible".
Le maire de Bordeaux se présente volontiers comme un candidat de consensus, issu des Républicains mais pouvant séduire le centre. Il a déclaré que le débat entre les candidats à la primaire n'était pas plus tiré vers la droite qu'au centre. "La primaire concernera la droite et le centre. On ne demandera pas aux votants d'être inscrits à un parti politique." "Ce sont les projets des candidats aux primaires qui prévaudront, a-t-il conclu.