Éric Dupond-Moretti sera-t-il condamné ou relaxé ? Le ministre de la Justice connaîtra ce mercredi à 15 heures le verdict de son procès, qui s'est tenu entre le 6 et le 16 novembre dernier. La Cour de justice de la République, composée de trois magistrats et de 12 parlementaires, doit juger le garde des Sceaux pour des soupçons de prise illégale d'intérêts. L'accusation avait requis un an de prison avec sursis à l'encontre du ministre.
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Mais pour ce dernier, il est hors de question de montrer un quelconque signe de fébrilité. "Il aborde cette journée de manière sereine", affirme son entourage, soit les mêmes mots qu'à l'ouverture de son procès début novembre.
"Nous ne faisons pas de scénarios", balaie un proche du ministre
Pourtant, le jugement, quel qu’il soit, laissera inévitablement une trace indélébile. Relaxé, le ministre devrait de nouveau travailler avec les mêmes qui l’ont placé sur le banc des accusés. Condamné, il serait très probablement contraint de quitter son ministère, car pour Élisabeth Borne, "la règle est claire" : une condamnation impose une démission.
"Nous ne faisons pas de scénarios, on avisera", balaie d’un revers de main un proche d’Éric Dupond-Moretti. Il faut dire que l’ex-ténor du barreau dispose d’un soutien de poids, celui d’Emmanuel Macron. "Sur cette question, le président est moins ferme que la Première ministre", admet un proche du chef de l'État. Voici donc comment le sort du garde des Sceaux pourrait devenir une ligne de fracture entre l’Élysée et Matignon.