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Alexandre Chauveau / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Après cinq jours et quatre nuits de débats parfois houleux, le Sénat a terminé vendredi l'examen des articles du projet de loi immigration, mis au vote mardi. Un texte nettement durci par la majorité sénatoriale de droite qui ne convainc pas tous les députés républicains.

Après les retraites, Les Républicains vont-ils à nouveau se déchirer sur l'immigration ? "Le texte qui sort du Sénat n’est pas celui des Républicains mais des Centristes" dénonce le député du Lot, Aurélien Pradié, reprochant à ses collègues sénateurs d'avoir inscrit dans la loi la circulaire Valls, qui permet aux préfets de régulariser des sans-papiers sous conditions. 

Décalage entre sénateurs et députés LR

Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, revendique, lui, d'avoir considérablement durci le projet de loi du gouvernement. Et cela vient à nouveau illustrer le décalage entre sénateurs et députés LR. Inenvisageable pour les premiers de ne pas rendre une version enrichie du texte, quitte à faire des compromis dans une maison où l’on revendique le sens de l’intérêt général et les vertus du dialogue. C'est précisément pour ces raisons que Gérald Darmanin a présenté en premier son projet de loi.

Un texte trop laxiste ?

En revanche, chez les députés Les Républicains, le rapport au gouvernement est plus tendu. Beaucoup ont mal vécu le traitement subi lors du premier quinquennat par la macronie, alors en position de majorité absolue. D’où la volonté de ne faire aucun cadeau à l'exécutif et encore moins sur un texte régalien, présenté par LR comme étant l'angle mort d'Emmanuel Macron.

Au Palais-Bourbon, nombreux sont ceux qui espèrent en catimini voir le texte être défait par l'aile gauche de la majorité. Cela leur offrirait alors l'occasion de ne pas voter le projet du gouvernement et d'éviter ainsi toute division au sein du groupe. Une fois n'est pas coutume, l'hypothèse de s'opposer à un texte jugé trop laxiste rassemble aussi bien les députés que les sénateurs Les Républicains.