Il avait qualifié en 2013 la présence de Roms à Nice d'"urticante" et "odorante" : Jean-Marie Le Pen a été définitivement condamné, selon un arrêt rendu mardi par la Cour de cassation, qui a rejeté son pourvoi. "Vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons odorante. Ceci n'est que le petit morceau de l'iceberg", avait notamment déclaré Jean-Marie Le Pen en juillet 2013 à Nice.
Incitation à la haine. Ces déclarations en conférence de presse "présentaient un caractère public puisqu'elles s'adressaient à diverses personnes" dont des journalistes, dont Jean-Marie Le Pen "savait qu'ils relayeraient" ses propos, incitant "le public à la discrimination, à la haine ou à la violence envers la communauté roms", souligne l'arrêt. La Cour de cassation rejette par ailleurs la prescription invoquée par Jean-Marie Le Pen, estimant que celle-ci a été interrompue par les réquisitions d'enquête du 7 août 2013, soit un mois après les faits. Elle confirme ainsi l'arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, reconnaissant Jean-Marie Le Pen coupable de provocation à la haine et à la discrimination et le condamnant à verser 5.000 euros d'amende.