Proposition de loi contre le narcotrafic : «Nous voulons taper au portefeuille des trafiquants», déclare Amélie de Montchalin

Au micro de Sonia Mabrouk, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, défend la proposition de loi contre le narcotrafic examinée à partir de ce lundi à l'Assemblée.
Invitée de La Grande interview Europe 1-CNews, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, se prononce en faveur de la proposition de loi contre le narcotrafic examinée ce lundi 17 mars à l’Assemblée nationale. Voté à l’unanimité au Sénat, le texte divise les députés. La gauche dénonce le renforcement du régime carcéral de certains détenus. Des élus de la majorité présidentielle critiquent des mesures de lutte attentatoires aux libertés publiques.
La ministre, elle, estime qu'il est impératif de "taper au portefeuille des trafiquants".
"Lutter contre toutes les ramifications du trafic"
Face aux critiques émanant de l'opposition et de son propre camp, la ministre déclare que l'enjeu réside ailleurs : "Il faut protéger notre nation contre ce fléau. Par exemple, les Pays-Bas et la Belgique, il y a quelques années, se sont laissés déborder. Et donc, ils ont eu des assassinats de journalistes, d'avocats, des attaques massives sur les ports contre les dockers. Le Premier ministre et le ministre de la Justice de la Belgique, ont été la cible de projets d'actes criminels. Nous ne pouvons pas laisser cela se passer dans notre pays", détaille Amélie de Montchalin.
Elle plaide pour plus de moyens afin de pouvoir saisir l'argent des condamnés pour trafic de drogue et déclare vouloir lutter contre "toutes les ramifications du trafic notamment le blanchiment".
La ministre appelle également à plus de sécurisation des ports et le renforcement des techniques de surveillance.