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Quatre ministres d'État, un tandem Retailleau-Darmanin... Que faut-il retenir du gouvernement Bayrou ?

Louis de Raguenel, Arthur de Laborde - Mis à jour le . 2 min

François Bayrou a donc enfin constitué son gouvernement avec des retours, notamment des anciens Premiers ministres, Élisabeth Borne et Manuel Valls, mais aussi de Gérald Darmanin à la Justice. Un gouvernement où Les Républicains ont la part belle, une fois de plus.

Il lui aura fallu 18 jours. Beaucoup moins que les 67 jours d'attente de la désignation du gouvernement de Michel Barnier. Le Premier ministre, François Bayrou, est désormais à la tête d'un gouvernement composé de 34 ministres avec des personnalités fortes au sein duquel les Républicains semblent avoir la part belle. 

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De fortes personnalités

Du moins d'un point de vue programmatique. Désormais, il va falloir composer avec tout le monde. Dans ce nouveau gouvernement, on note la présence de quatre ministres d'État, qui se placent au-dessus de la mêlée, qui ne relèvent quasiment pas du Premier ministre et dépendent presque directement de l'Élysée. Des personnes à suivre de très près puisque François Bayrou devrait chercher à les canaliser.

Il s’agit d’abord de deux anciens Premiers ministres : Élisabeth Borne et Manuel Valls. Un an après avoir quitté Matignon, la députée du Calvados fait son retour à l’Education nationale, le premier défi du pays, selon François Bayrou. L’ancien chef de gouvernement de François Hollande revient, lui, avec le portefeuille sensible des Outre-mer et devra notamment gérer la crise à Mayotte.

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François Bayrou va aussi devoir assoir son autorité sur un tandem régalien composé de deux fortes personnalités : Gérald Darmanin, qui prend le ministère de la Justice, et Bruno Retailleau qui reste ministre de l'Intérieur. L'ancien locataire de la place Beauvau prend donc une place bien plus importante et ne souhaitera vraisemblablement pas rester totalement inféodé à François Bayrou. Gérald Darmanin devrait toutefois mieux s'entendre avec Bruno Retailleau que Didier Migaud, l'ancien garde des Sceaux.

Le binôme Police-Justice semble en effet aller dans le même sens. Pour Gérald Darmanin, c'est aussi une forme d'aboutissement. Il a été pendant quatre ans ministre de l'Intérieur, a très souvent pointé du doigt les dysfonctionnements de la Justice. Maintenant, il va être chargé d'apporter des réponses à des questions que lui-même a soulevées. Pas simple, au regard des propos parfois acerbes qu'il a pu avoir par le passé à l'endroit des magistrats.

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Combien de temps durera ce gouvernement ? 

Désormais une question se pose : combien de temps ce gouvernement va-t-il pouvoir tenir ? À partir de quand le Rassemblement national va décider de censurer ce gouvernement, ce qui semble n'être qu'une question de temps. Dans la forme, le RN se dit ouvert, ayant notamment obtenu gain de cause avec l'absence de Xavier Bertrand au gouvernement.

Du côté de la gauche, les personnalités socialistes que sont François Rebsamen et Juliette Méadel, ne suffiront vraisemblablement pas à éviter une censure. Des partis dont les premières réactions vont dans le même sens : la censure.

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À noter enfin le départ de plusieurs proches de Gabriel Attal : Antoine Armand, ministre de l'Économie, Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique ou encore Anne Genetet, qui avait en charge l'Éducation nationale. Une manière pour François Bayrou de diminuer l'influence des proches de l'ancien Premier ministre au sein de cette équipe gouvernementale.