Marlène Schiappa, invitée d’Europe 1 mardi matin, est depuis le remaniement ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur chargée de la citoyenneté. Un mot qui a nombreuses significations. Pas simple donc, de se trouver une place. Explications.
"Je crois que Darmanin est assez attaché à son périmètre, Schiappa risque de comprendre sa douleur". Faire exister son ministère sans trop empiéter sur les prérogatives des autres, un exercice d’équilibrisme pour Marlène Schiappa. Place Beauvau, elle espère avoir la charge d’une partie de la politique d’intégration, de certains sujets de laicité aussi. "Pas de concurrence avec Gérald Darmanin", nous assure son entourage, plutôt de la complémentarité : "Dans ministre déléguée, il y a ministre. Elle est numéro 2 de Beauvau, comme vice ministre de l’Intérieur", assure-t-on. Perplexité d’un ministre de poids : "Je crois que Darmanin est assez attaché à son périmètre, Schiappa risque de comprendre sa douleur".
La nouvelle ministre continue aussi à faire des déplacements sur des sujets liés à son ancien portefeuille, les droits des femmes, occupé aujourd’hui par Elisabeth Moreno. Officiellement, la nouvelle ministre n’y voit pas d’inconvénient. "Elle a du caractère, ça ne va pas durer longtemps", prédit un conseiller ministériel. Bref, un ministère de la citoyenneté où Marlène Schiappa va devoir jouer des coudes pour exister. Son entourage confie encore travailler sur sa feuille de route.