Gérald Darmanin hausse la cadence des expulsions. Alors que le projet de loi immigration doit être examiné par le Sénat dans le courant du mois de mars, Le Figaro révèle dans ses colonnes du jour que 704 islamistes radicaux ont été reconduits dans leur pays d'origine depuis 2017, tandis que 256 autres sont sous le coup de mesures d'éloignement. Mais au-delà des chiffres, un profil type se dessine.
Un homme dans 98% des cas
Dans un peu moins de 98% des cas, les personnes expulsées pour radicalisation sont des hommes. On en compte ainsi 686, contre seulement 18 femmes (2,6%). La moyenne d'âge d'un expulsé est de 33 ans. Entre 2017 et 2022, "les étrangers en situation irrégulière ayant quitté le territoire national" vivent majoritairement dans les aires urbaines, indique également le quotidien. Plus précisément, les Bouches-du-Rhône (67 expulsions depuis 2017), Paris intramuros (55), la Seine-Saint-Denis (49), l'Essonne (36), le Nord (33) et les Alpes-Maritimes (31).
Dans 55,82% des cas, ces expulsés proviennent du Maghreb (393 personnes), mais ce sont au total 67 origines qui sont représentées parmi les 704 islamistes radicaux. Figurent ainsi dans la liste la Russie (73), la Guinée (20), l'Afghanistan (18), le Mali (15) ou encore la Belgique (14).
Une cadence en hausse
Les chiffres révélés par le quotidien montrent également une hausse de la dynamique des expulsions "malgré la pandémie", confirme le ministère de l'Intérieur. Et la raison est simple, Gérald Darmanin s'implique personnellement et a décroché son téléphone dans pas moins d'une dizaine de dossiers pour "aiguiller les préfets et, au cas par cas, en appelant ses homologues" pour réclamer un laissez-passer consulaire. Car après de très fortes promesses, le ministre souhaite obtenir le meilleur bilan possible avant les Jeux olympiques de 2024.