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Mayalène Trémolet et Arthur de Laborde / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le cycle des consultations pour la nomination d'un Premier ministre touche à sa fin, Emmanuel Macron doit encore échanger ce jeudi avec quelques personnalités comme la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, celui de la région PACA Renaud Muselier, et le maire de Cannes et président de l’Association des maires de France, David Lisnard.

Emmanuel Macron reçoit ce jeudi les présidents de région Carole Delga du Parti socialiste, Renaud Muselier de Renaissance, ainsi que le président de l'Association des maires de France, le Républicain David Lisnard pour les dernières consultations en vue de trouver un nom pour Matignon.

Un Premier ministre connu dès dimanche ?

Si ces échanges ont peu de chances d'aboutir à une nomination, des personnalités ont été proposées. Carole Delga, par exemple, a plaidé pour une personnalité de gauche. "Ceux qui ont gagné, ce sont tous les Républicains. 65% des Français ont dit oui au front républicain, et dans celui-ci, la tendance, c'est plutôt à gauche. Donc, je pense que ce doit être un Premier ministre de gauche", la présidente de la région Occitanie citant notamment Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, et Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier, a lui notamment lancé le nom de Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. L'entourage d'Emmanuel Macron ne donne lui aucune indication précise sur les intentions du président, ni sur le calendrier, même si certains estiment que le nouveau Premier ministre pourrait être connu dès dimanche.

Aucun terrain d'entente pour le moment

Les recherches pour la nomination d'un Premier ministre sont au point mort après la mise à l'écart de Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire, et le refus net de la droite de conclure une alliance gouvernementale. Emmanuel Macron se retrouve au pied du mur dans une période de latence qui s'éternise.

De leur côté, les oppositions rejettent la responsabilité sur l'exécutif et font monter la pression. À gauche, La France insoumise demande la destitution d'Emmanuel Macron, tandis qu'à droite, Les Républicains refusent de saisir la main tendue du gouvernement. Les entretiens n'auront donc pas permis de trouver un terrain d'entente. Plusieurs groupes politiques réclament déjà une session extraordinaire à l'Assemblée qui permettrait une censure immédiate du nouveau gouvernement avant la rentrée parlementaire.

À cela s'ajoute un agenda surchargé du chef de l'État, avec d'une part la tenue des Jeux paralympiques pour les dix prochains jours et d'autre part, un voyage officiel en Serbie de deux jours où Emmanuel Macron est attendu dès ce jeudi. En clair, sept semaines après les élections législatives, rien ne semble pouvoir démêler pour l'instant le casse-tête de l'exécutif.