Les 35.000 maires de France se réunissent ce mardi et demain mercredi à l'occasion du congrès des maires de France qui se tient à Paris. Les édiles vont élire le président de l'Association des maires de France (AMF). Deux candidats sont en lice pour succéder à François Baroin, l'actuel président. Cette élection est cruciale tant pour la droite que pour la majorité présidentielle qui ne compte aucun maire dans ses rangs et qui en a pourtant besoin à l'approche de l'élection présidentielle.
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Un duel droite-droite
Les deux favoris sont le maire (LR) de Cannes, David Lisnard et le maire (UDI) de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, Philippe Laurent. Le duel entre les deux hommes s'ouvre dans un climat particulièrement tendu. David Lisnard reproche en effet à Philippe Laurent d'être le candidat de l'Elysée. Car sur la liste du maire de Sceaux figurent plusieurs élus Macron-compatibles.
Il faut dire que le palais suit de très près ce qui se joue dans cette bataille. Depuis le début de son quinquennat, le chef de l'Etat a connu des relations pour le moins compliquées avec les élus locaux. En cause : l'hypercentralisation de l'exercice du pouvoir lors de la crise des "gilets jaunes".
Un scrutin crucial pour l'Elysée
Emmanuel Macron avait donc sollicité la contribution des maires dans le cadre du grand débat, mais aussi pendant la crise sanitaire lors de laquelle le locataire de l'Elysée en avait appelé au couple maires-préfets pour prendre les décisions au niveau local. Autant d'élus qui, aujourd'hui, espèrent une reconnaissance du chef de l'Etat.
À cinq mois de la présidentielle, c'est donc une nouvelle opération séduction qui débute pour Emmanuel Macron. Mercredi, il recevra une délégation des maires à l'Elysée. Et peu importe le vainqueur du scrutin, il clôturera jeudi le congrès de l'AMF pour à tout prix reconquérir les cœurs des élus locaux.