Rachida Dati défend une alliance entre LR et le camp présidentiel

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avec AFP
Rachida Dati a appelé mercredi à une alliance entre Les Républicains (LR) et le camp présidentiel, face à une gauche jugée "prisonnière de son aile sectaire". La ministre démissionnaire de la Culture a indiqué qu'il s'agissait là de la "voie de la responsabilité". 

La ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati a appelé mercredi à une alliance entre Les Républicains (LR) et le camp présidentiel, face à une gauche jugée "prisonnière de son aile sectaire". "Bien sûr, j'appelle à ça. C'est la voie de la responsabilité", a déclaré mercredi Rachida Dati sur France Inter, dans le cadre des nouvelles consultations menées par Emmanuel Macron pour trouver un Premier ministre.

Une alliance qui peut aller "jusqu'au sociaux-démocrates"

"Aujourd'hui, j'en appelle aux femmes et aux hommes d'État de ma famille politique à participer à cette coalition", a-t-elle plaidé, ajoutant que cette alliance pouvait aller "jusqu'au sociaux-démocrates". Une délégation des Républicains (LR) doit être reçue à l'Elysée mercredi, dont le dirigeant de son groupe parlementaire à l'Assemblée Laurent Wauquiez. Ce dernier a jusqu'à présent exclu toute participation à une coalition, mais a cependant laissé entendre que, sous certaines conditions, son groupe pourrait ne pas voter contre le budget, a indiqué à l'AFP un proche du président.

Emmanuel Macron a entamé mardi de nouvelles consultations pour trouver un Premier ministre, cette fois sans le RN ni LFI, après avoir balayé l'option Lucie Castets pour Matignon et ainsi suscité l'ire de la gauche dont une partie appelle à manifester le 7 septembre contre ce qu'elle considère comme un "coup de force". "Le coup de force, il est pour la gauche qui prétend incarner l'ensemble du pays, alors qu'elle est largement minoritaire dans notre pays (...) Ses idées sont minoritaires. Depuis 2012, elle se rétrécit", a affirmé Mme Dati.

"La gauche, aujourd'hui, elle est prisonnière de son aile sectaire. Elle a décidé de ne pas être utile au pays", a-t-elle encore martelé. En cas de coalition entre LR et le camp présidentiel, la ministre de la Culture démissionnaire voudrait-elle rester au gouvernement ? "Je considère que si on peut être utile à la France, je ne vais quand même pas dire non. Mais c'est la décision du Président de la République", a-t-elle répondu.