L'émission, DVM Show, consacrée au rap et aux musiques urbaines, est diffusée en direct depuis Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dans la banlieue nord-est de Paris. "Au ministère de la Culture, vous venez avec votre matériel, vous installez tout, vous venez faire un DVM : l'invitation est lancée", a interpellé Rachida Dati.
Alors qu'un des animateurs lui faisait remarquer : "Mais on fait du bruit, tu sais ?", la locataire de la rue de Valois a répondu qu'"un ministère de la Culture sans bruit, c'est pas un ministère de la Culture". Dans un message publié sur X, Rachida Dati a ajouté qu'"un ministère de la Culture dont se sentiraient exclus des créateurs, ce ne serait pas un ministère de la Culture", en saluant une "jeunesse généreuse et populaire".
Merci #DVMSHOW de mettre en lumière des jeunes artistes et des talents.
— Rachida Dati ن (@datirachida) February 13, 2024
Bravo @Medjalive, Dadju, Tayc, pour ce que vous avez fait, pour votre courage et pour votre travail. Fière de vous #Aulnay.
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"Rachida Dati doit s'expliquer"
La séquence a provoqué des réactions courroucées de l'extrême droite. "Rachida Dati doit s'expliquer sur sa présence hilare hier au DVM show, émission qui fait la promotion permanente du deal", a réclamé le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
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La tête de liste RN pour les Européennes a également considéré qu'il s'agissait du "repaire d'un antisémite", en référence à Freeze Corleone, figure controversée du rap français qui avait fait l'objet d'une enquête pour provocation à la haine raciale, finalement classée sans suite.
Reconquête s'en mêle
Il est également visé depuis samedi par une enquête pour apologie du terrorisme après avoir semblé évoquer dans une chanson l'attentat de Nice du 14 juillet 2016. Mais si le rappeur sulfureux a participé à une précédente émission, tournée avant l'ouverture de cette deuxième enquête, il n'était pas présent aux côtés de Rachida Dati lundi soir.
Eric Zemmour a pour sa part appelé à "supprimer" le ministère de la Culture "pour créer un véritable ministère des Beaux-Arts et du patrimoine français". La tête de liste de son parti, Reconquête, pour les élections européennes, Marion Maréchal, a encore ironisé sur "le virage à droite du gouvernement" : "Qu'est-ce que ça serait avec un virage à gauche", a-t-elle interrogé.