La ministre de la Culture, Rachida Dati, a dénoncé un "mépris de classe" dans les réactions suscitées par son arrivée à ce poste où elle n'était pas attendue, dans un entretien avec Le Parisien mis en ligne samedi soir. "Les commentaires sur ma nomination, je m'en fiche, même si j'y vois parfois aussi un mépris de classe. J'ai même entendu 'a-t-elle déjà lu un livre?'", a affirmé la ministre. "Vous n'imaginez pas le nombre de messages que j'ai reçus depuis ma nomination jeudi soir : beaucoup de Français se disent que c'est possible, et j'en suis très touchée", a ajouté celle qui est issue d'un milieu très modeste et dont le père était maçon à Chalon-sur-Saône.
"Pour ceux qui se demandent si je lis des livres, qu'ils sachent que j'y ai eu accès dans ma cité par le BiblioBus. Je n'ai pas honte de le dire. C'est cela qui explique mon combat en faveur de l'accès à la culture pour tous", a-t-elle poursuivi. La ministre a précisé vouloir "relancer les conservatoires municipaux accessibles à tous, le théâtre pour les jeunes et tous les réseaux dont [elle a] bénéficié comme les Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC)".
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Les élections municipales en tête
"Il va falloir nous battre pour que notre audiovisuel public reste puissant", a-t-elle également avancé, parmi ses priorités. Mme Dati a par ailleurs indiqué qu'elle resterait maire du VIIe arrondissement de Paris, et qu'elle gardait les élections municipales en tête. "J'ai reçu énormément de soutiens d'élus parisiens car notre combat commun, c'est de gagner Paris en 2026", a-t-elle expliqué.
Elle a aussi démenti tout accord électoral avec le président Emmanuel Macron pour lui permettre de l'emporter à l'occasion de ce futur scrutin. "Vous imaginez Emmanuel Macron, au moment de ma nomination, me parler de municipales qui se tiendront en 2026?", a-t-elle fait valoir.