"Il y a une nouvelle forme de racisme anti-blanc". Ce dimanche, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe est revenu dans le JDD sur ce sujet sensible au sein de la classe politique française, sur fond de drame de Crépol. Selon certaines personnes présentes lors du bal où le jeune Thomas, 16 ans, a été mortellement poignardé, des propos racistes à l'égard des Blancs auraient été prononcés par les agresseurs.
"Il est bien possible qu’il y ait une nouvelle forme de racisme anti-blancs, comme il y a une forme ancienne de racisme anti-noirs, anti-arabes ou anti-Juif. Aucune de ces formes de racisme n’excuse l’autre. Elles sont toutes absolument condamnables", insiste Édouard Philippe. Des propos partagés par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, interrogé ce lundi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews. "Moi, j'ai toujours pensé qu'il y avait du racisme et qu'il touchait tout le monde : il touche les Arabes, il touche les Noirs, il touche les Juifs, il touche la communauté asiatique et il touche aussi les Blancs", estime-t-il.
"Ceux qui disent le contraire sont dans le déni"
"Le racisme, par nature, c'est la peur de l'altérité, c'est le refus de l'altérité et c'est la haine de l'altérité. Évidemment qu'il y en a contre les personnes de couleur blanche", ajoute-t-il, assurant l'avoir vu à l'œuvre pendant ces années en tant qu'élu local.
Et "ceux qui disent le contraire sont dans le déni", ajoute-t-il : "Moi, j'ai été élu local pendant très longtemps. J'ai vu en tant que maire, notamment du racisme qui touchait les maghrébins, qui touchait des noirs et qui touchait bien évidemment aussi des blancs. Et ne pas dire (que ce racisme existe, ndlr), ce n'est pas dire la vérité", juge le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.