Raphaël Glucksmann veut faire de La Réunion une pionnière de la transition écologique

Raphaël Glucksmann
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Europe1.fr avec AFP
Le candidat aux européennes a cité "la biodiversité de l'île, son soleil, son océan, ses universitaires et ses artisans", comme des "atouts immenses pour mettre en place le 100% d'énergies renouvelables".

Raphaël Glucksmann, à la tête d'une liste Place publique soutenue par le PS pour les élections européennes, a proposé samedi que La Réunion devienne "une région pionnière de la transformation écologique et sociale", dans le cadre du "Pacte finance-climat".

Créer un budget climat européen

"La Banque centrale européenne produit beaucoup d'argent, mais elle le donne aux banques au lieu de le donner à des projets qui fassent sens", a fustigé Raphaël Glucksmann lors d'une réunion publique à Saint-Denis, au terme d'un déplacement de deux jours sur l'île. Devant quelque 500 partisans, le candidat Place publique a repris l'idée développée par l'un de ses colistiers, Pierre Larrouturou (numéro 5), initiateur du "Pacte finance-climat", qui propose notamment de "créer un vrai budget climat au niveau européen", doté de 100 milliards d'euros chaque année.

"Il n'y a pas de crise économique pour les actionnaires, les dividendes n'arrêtent pas d'exploser", a affirmé Raphaël Glucksmann, en réclamant qu'"ils paient 1% ou 2% : ce n'est pas énorme, mais cela fait des sommes incroyables".

 

La Réunion en pointe grâce à ses atouts

Le candidat aux européennes a en outre proposé que La Réunion soit la première région pilote de ce "Pacte finance-climat". Il a cité "la biodiversité de l'île, son soleil, son océan, ses universitaires et ses artisans", comme des "atouts immenses pour mettre en place le 100% d'énergies renouvelables".

Outre l'île française de l'océan indien, Raphaël Glucksmann a proposé d'"identifier quatre ou cinq autres régions européennes qui deviendraient pionnières dans cette transformation écologique". Il s'agit de démontrer "qu'il n'y a pas besoin de mille milliards", mais "de quelques centaines de millions" pour mener à bien la transformation écologique, a-t-il plaidé. "Ici, il y a tout, il manque la volonté politique à Paris et à Bruxelles et il manque l'investissement", a insisté le candidat. Mais "la volonté politique, nous proposons de la porter à Bruxelles; et l'argent, il existe dans les banques et dans la Banque centrale européenne", a-t-il expliqué.

Devant l'ancienne ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, la tête de liste soutenue par le PS a par ailleurs lancé un appel à la mobilisation pour le vote : lors du précédent scrutin européen, en 2014, l'abstention avait frôlé les 80% à La Réunion.