Le Rassemblement national (RN) et les "gilets jaunes" sont au diapason sur (au moins) une mesure : l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne, ou populaire (RIC), qui permettrait de consulter plus régulièrement les citoyens français. "Il ne faut pas avoir peur du peuple français, d'entendre l'avis général", a expliqué Jordan Bardella, porte-parole du parti de Marine Le Pen, jeudi sur Europe 1.
Le dernier référendum "bafoué". Selon lui, les opposants au RIC sont dans un déni de démocratie. "La démocratie leur fait peur. Pour beaucoup de responsables politiques, il y a démocratie tant que vous êtes d'accord avec eux." Et le jeune élu de Seine-Saint-Denis de prendre pour exemple le dernier référendum utilisé en France, celui de 2005 sur la Constitution européenne. "La majorité des gens s'étaient prononcés pour le 'non' et le référendum avait ensuite été bafoué puisque l'UMP et le PS à l'époque avaient fait passer le Traité de Lisbonne de force en 2007."
Consultation nationale sur le RIC. Le Rassemblement national propose donc un RIC, "qui pourra être déclenché sous 500.000 signataires", c'est-à-dire à partir du moment où 500.000 personnes soutiennent une même question sur une plateforme dédiée. Le dispositif, réclamé par de nombreux partis politiques de droite comme de gauche, sera au cœur de la vaste consultation nationale organisée sous l'impulsion de l'exécutif dans les trois mois à venir. Sa faisabilité, mais aussi ses modalités d'application (nombre de signatures nécessaires, sujets soumis, contrôle par le Conseil constitutionnel) devraient être discutées.
De son côté, Jordan Bardella a d'ores et déjà une idée de question à soumettre à l'avis général. "Nous pourrions avoir par exemple un référendum sur la politique migratoire."