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Michaël Darmon
Pour notre éditorialiste Michaël Darmon, Emmanuel Macron prend un risque en proposant un référendum pour intégrer la défense du climat et la préservation de l'environnement dans la Constitution, celui de voir cette consultation se transformer en vote pour ou contre lui.
EDITO

À l'issue des discussions avec les membres de la Convention citoyenne sur le climat, Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'un référendum serait organisé pour intégrer la défense du climat et la préservation de l'environnement dans la Constitution, sous réserve d'une validation par le Parlement. Pour notre éditorialiste, Michaël Darmon, le chef de l'Etat tente de récupérer des voix écologistes à l'approche de 2022, mais il prend également le risque d'organiser un plébiscite de son action.

"Emmanuel Macron aime prendre des risques. Piégé par l'ambiguïté de sa promesse de reprendre toutes les propositions de la Convention citoyenne sur le climat 'sans filtre' - ce sont les mots employés par le président -, il fallait frapper fort. Il a donc abattu sa dernière carte pour calmer la colère des membres de cette convention, en proposant un référendum pour inscrire la lutte pour le climat dans la Constitution. L'enjeu est de sortir de ce face à face avec les 150 citoyens à qui il a confié le soin de réfléchir sur la transition climatique à la sortie du grand débat après la crise des 'gilets jaunes'.

Reconquérir une partie des écologistes

Les 'gilets jaunes' réclamaient eux-aussi un référendum, une demande écartée à l’époque par le président de la République. Aujourd’hui  la situation est différente : il s’agit de reconquérir l’électorat écologiste pour 2022. Mais ce référendum, qui devra être validé par le Sénat et l'Assemblée nationale, pourrait aussi se transformer en vote pour ou contre Emmanuel Macron."