Élisabeth Borne prend le pouls de sa majorité à quelques jours de l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. La Première ministre accueille à Matignon les chefs des groupes macronistes à l'Assemblée nationale et au Sénat ce mercredi. Au menu des discussions, les futurs projets de loi sur les renouvelables, sur la sécurité intérieure, sur l'assurance chômage et sur le fameux financement de la Sécurité sociale qui pourra inclure un report de l'âge légal de départ à la retraite.
La retraite, le dossier le plus sensible
La majorité continue de se diviser sur la réforme des retraites. Après avoir été reçus tout à l'heure par la Première ministre, le patron des députés MoDem, Jean-Paul Mattei, a appelé à éviter tout passage en force, déjà exprimé par François Bayrou. "Mon groupe n'est pas favorable à ce que la réforme des retraites se fasse par amendement", a-t-il dit, plaidant plutôt pour un texte autonome. À l'inverse, François Patriat, le président du groupe Renaissance au Sénat, a lui défendu l'intérêt de passer par ce budget de la Sécurité sociale. "Il faut aller vite", a-t-il expliqué, tout en ajoutant que de nombreux sujets pouvaient être traités à travers un simple amendement, y compris la pénibilité et les carrières longues.
Une position qui ne fait pas l'unanimité au sein même des parlementaires Renaissance. Charge donc à Élisabeth Borne de trouver de possibles marges de manœuvre au sein de son propre camp. La Première ministre s'est montrée très à l'écoute ce matin ou en tout cas, a souligné tous les représentants des groupes de la majorité sans surprise. Elle leur a expliqué que les arbitrages sur les retraites n'avaient pas encore été rendus. La question sera certainement au cœur d'un déjeuner vendredi entre Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.