Le texte de la réforme des retraites sera dévoilé le 10 janvier, après un report d'un mois. Officiellement, la raison invoquée pour ce report est de laisser au nouveau président des Républicains, Éric Ciotti, le temps d'accorder les violons de son parti au sujet de la réforme.
>> LIRE AUSSI - Réforme des retraites : comment s’explique la décision inattendue d’Emmanuel Macron ?
Un groupe divisé
Éric Ciotti doit rencontrer la Première ministre ce mercredi au sujet de l'âge de départ en retraite. Le tout nouveau patron des Républicains doit surtout accorder son camp. En effet, si les sénateurs Républicains plaident depuis plusieurs années pour un départ à 64 ans, les députés de droite sont beaucoup plus divisés. Olivier Marleix, le président du groupe, se dit ainsi favorable à un recul de l'âge de départ à 63 ans mais d'ici à la fin du quinquennat. C'est moins que ce que souhaite l'exécutif.
Trouver un compromis
Sa voix est isolée car d'autres députés, comme Aurélien Pradié, se disent tout simplement opposés à une telle réforme qu'ils trouvent injuste ou par refus de voter un nouveau texte proposé par le gouvernement. Tout l'enjeu pour Éric Ciotti est donc de faire adopter une position commune à son parti. Lui, le libéral qui avait défendu la réforme des retraites à 65 ans pendant la dernière présidentielle doit désormais jouer son rôle de chef d'équipe et tenter de trouver un compromis.
L'objectif est d'aussi de rendre la droite crédible sur une réforme qu'elle a longtemps défendue en accusant le chef de l'État de manquer de courage. Cela illustre enfin les hésitations d'un parti qui navigue entre deux électorats. D'un côté, les traditionnels avec les retraités et les CSP+ désormais partis chez Emmanuel Macron, et de l'autre, un électorat plus rural et populaire, davantage hostile à la réforme.