La Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) envisage des coupures ciblées contre les élus qui soutiendront la réforme des retraites, a affirmé ce lundi à des journalistes son secrétaire général, Sébastien Menesplier. "On va aller voir ceux qui veulent la réforme, qui la soutiennent, ceux-là on va s'occuper d'eux. On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d'aventure ils ne comprennent pas le monde du travail on les ciblera dans les coupures qu'on saura organiser", a-t-il affirmé lors d'une rencontre au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
"On sera vigilant pour ne pas avoir de dommages collatéraux, l'objectif n'est pas de se mettre à dos les usagers", a-t-il précisé.
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Un plan de bataille
La CGT Mines-Energie a présenté vendredi un "plan de bataille" pour obtenir le "retrait pur et simple" du projet du gouvernement, qui prévoit de repousser l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce plan prévoit une "reprise en main de l'outil de travail sous toutes ces formes": "rétablissements électricité et gaz aux plus précaires, énergies gratuites, coupures ciblées, baisses de production"... Le syndicat appelle à la grève reconductible à partir du 19 janvier, avec pour ambition de "vraiment désorganiser le travail ou peser sur l'économie" des entreprises, a dit Sébastien Menesplier.
La grève pourrait aussi avoir un impact sur le redémarrage de certains réacteurs nucléaires : "S'il y a des grèves il n'y aura pas de redémarrage de réacteurs. S'il n'y a pas de redémarrage de réacteurs, il y aura peut être un manque de capacités de production. (...) On assumera pleinement comme on l'a fait cet automne. Et on attendra qu'on vienne nous chercher". La CGT Mines-Energie veut coordonner ses efforts avec d'autres fédérations, et une réunion a eu lieu la semaine dernière avec la CGT des Ports et Docks, la FNIC (Chimie) et les cheminots. Une nouvelle réunion est prévue mercredi.
Les syndicats CGT de la branche pétrole ont annoncé la semaine dernière plusieurs jours de grève, avec un arrêt de travail de 24 heures le 19 janvier, de 48 heures le 26 et de 72 heures à partir du 6 février, une démarche qui "intéresse" la CGT Mines-Energie.