L'heure de vérité a sonné pour le gouvernement. Alors que la grève contre la réforme des retraites a débuté depuis pratiquement une semaine, le Premier ministre Édouard Philippe va dévoiler son projet dans un discours très attendu, mercredi midi. "Ce sera précis, exhaustif et détaillé. Nous avions dit que mi-décembre, à l’issue des discussions avec les organisations syndicales, nous donnerions les détails de notre projet", a assuré le délégué général de la République en marche (LREM) Stanislas Guerini, mercredi matin sur Europe 1.
"On a eu ce débat avant chaque grande réforme. On nous avait dit, avant la réforme de la SNCF, qu’on n’irait pas au bout. Et bien nous avons fait exactement ce qu’on avait dit qu’on ferait, c’est une caractéristique de cette majorité", a poursuivi le député de la majorité.
"On aurait été un peu plus vite, on nous aurait dit qu'on a été un bulldozer et qu'on n'écoute pas"
Le gouvernement a été critiqué, à la fois par l'opposition et par la plupart des organisations syndicales, pour avoir mis plusieurs mois à préciser les contours de sa réforme. "On aurait été un peu plus vite, on nous aurait dit qu’on a été un bulldozer et qu’on n’écoute pas. Mais je crois qu’après une concertation longue, il faut une exécution rapide", a répondu le patron de LREM, qui a farouchement défendu le projet de la majorité.
"Personne ne comprendrait qu’on bascule d’une manière brutale (vers un nouveau système). Il faut trouver le juste équilibre. Personne ne comprend rien au système actuel. Les gens veulent sortir de ces 42 systèmes, car c’est totalement inadapté au monde du travail qui se construit sous nos yeux", est persuadé Stanislas Guerini.