C'est l'une des professions qui s'est le plus mobilisée contre la réforme des retraites : la semaine dernière, les avocats ont protesté contre la fusion de leur régime autonome, actuellement à l'équilibre budgétaire, dans un système universel voulu par Emmanuel Macron.
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Interrogé sur Europe 1, lundi matin, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, délégué auprès de la ministre Agnès Buzyn, affirme que "les avocats ont mobilisé sur des arguments qui sont faux avec des chiffres qui sont vrais" lors de leur mouvement social. Lors de leur mobilisation, ils ont avancé que leur régime ne coûtait rien à l'État, que les cotisations passeraient de 14% à 28% au terme de la réforme et que cette fusion reviendrait à faire un "hold-up" sur une caisse excédentaire.
"Construire un système solide", l'impératif de Delevoye
"Nous avons à construire un système solide dans les 25 ans qui viennent", affirme-t-il, avec une référence à Winston Churchill : "La différence entre le politicien et le politique, c'est que le politicien pense aux prochaines élections quand le politique pense aux prochaines générations."
Pour Jean-Paul Delevoye, "nous avons sur la table une solution pour chaque profession", y compris les avocats, qui ont manifesté la semaine dernière en compagnie d'autres professions aux régimes autonomes, comme les infirmières ou les stewards.
Deux grandes lignes pour les avocats
Le haut-commissaire à la réforme a notamment cité un document de travail qui assure "que l'objectif était de faire en sorte que les avocats puissent cotiser au taux du système universel (28,12%)" et "que les équilibres de la profession soient respectés en faisant en sorte que pour les avocats à bas revenus, sans hausse supplémentaire de cotisation ou avec une hausse acceptable".