Veillée d'armes pour les syndicats. Ce mardi, c'est l'acte trois de la mobilisation contre la réforme des retraites. À l'origine du mouvement, les organisations syndicales retrouvent de l'influence, même si l'objectif de pousser le gouvernement à l'abandon de sa réforme est loin d'être atteint. Un renouveau syndical qui commence à se traduire dans les chiffres. Les principaux syndicats revendiquent une augmentation de leurs effectifs liée à la mobilisation.
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Un mois de janvier exceptionnel
La CFDT évoque un mois de janvier exceptionnel, avec 10.000 nouvelles adhésions. Deux fois plus que d'habitude à la même période. À la CGT aussi, le combat pour les retraites attire de nouveaux membres. Le syndicat revendique 7.300 nouvelles adhésions en janvier. Même dynamique chez Force ouvrière, qui en déclare 5.000 depuis la mi-novembre. Mais selon Dominique Andolfatto, toutes ces annonces relèvent avant tout d'une stratégie de communication. "Régulièrement, quand il y a des mouvements comme celui-là, les syndicats disent engranger des adhérents. Au moment du bilan annuel, on s'aperçoit que l'incidence est faible, voir nulle. Il y a une tendance plutôt baissière dans les effectifs des syndicats, qui ont reculé de 10% en dix ans", précise le politologue.
Première organisation de salariés en nombre d'adhérents, la CGT revendiquait 640.000 membres fin 2022. C'est 48.0000 de moins qu'en 2013, il y a 10 ans.