La retraite fait son retour dans le débat public. La réforme, qui envisage de reporter l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans, est dans le viseur des organisations syndicales. Face à cela, la CGT, FSU et Solidaires, ont appelé à la grève partout en France le jeudi 29 septembre. Si toutes n’ont pas été présentes à ces manifestions, comme la CFDT, elles annoncent tout de même être opposées à cette réforme imposée par le gouvernement.
Une réforme "contraire à l'intérêt général"
Trafic des transports en commun perturbé, mobilisation des différentes professions... L’ensemble des grandes villes de France a répondu à l’appel des syndicats. C’est le cas de Marseille où plusieurs milliers de personnes étaient présentes dans le cortège. Pour les responsables des organisations, comme pour Frédéric, présent lors de la manifestation au sein de la cité phocéenne, cette réforme est qualifiée "d’entêtement d’Emmanuel Macron."
"Un organisme indépendant comme le conseil d’orientation des retraites (COR) explique qu’il n’y a pas de problème de financement de la retraite par répartition. C’est contraire à l’intérêt général et à ce qui a été construit pendant des années pour qu’elle ne soit plus un signe d’abandon et de difficultés", précise Frédéric.
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La hausse des salaires réclamée
L’opposition à la réforme des retraites n’est pas la seule revendication des différents syndicats. La question du pouvoir d’achat et le déclin de la fonction publique font débat tout au long de la mobilisation. Des sujets qui seraient liés selon Kader Douanier, un manifestant du cortège marseillais. "Je connais plusieurs collègues qui rentrent dans la fonction publique avec un bac plus deux ou trois et qui vont gagner 1.600 euros par mois. Aujourd’hui, être fonctionnaire ne fait pas rêver et c’est une réalité", s’indigne-t-il.
Ces mobilisations du 29 septembre permettent aussi pour certains corps de métiers en difficulté de s’exprimer, comme pour les psychologues hospitaliers. Si plusieurs centaines de rassemblements sont prévus en France, le principal a lieu à Paris où les forces de l’ordre s’attendent à voir défiler entre 3.000 et 6.000 personnes.